Le principal d'un collège nantais a été menacé lundi par deux adolescentes armées d'un couteau, qui ont pu être désarmées et interpellées, a-t-on appris de sources concordantes.
Le principal a été menacé alors qu'il tentait de s'interposer dans une dispute mettant en cause les deux jeunes filles, deux soeurs âgées de 15 et 13 ans, et d'autres élèves de ce collège situé dans un quartier est de Nantes.
Les deux jeunes filles ont été interpellées mais l'une d'elles, blessée lors de la bagarre par un coup de poing (et non de couteau, comme il a initialement été indiqué par l'inspection d'académie), a auparavant été conduite au CHU et a eu un point de suture, a précisé le principal du collège, Jean Alemany, lors d'un point presse lundi après-midi dans les locaux du collège.
Les adolescentes étaient venues au collège dans la matinée armées d'un couteau de cuisine. "Elles sont entrées pendant un cours dans la salle multimedia, ont commencé par se disputer violemment avec un élève de 15 ans qui s'y trouvait, puis lorsqu'ils sont sortis tous les trois dans le couloirs, elles ont sorti le couteau", a raconté M. Alemany
"La vingtaine d'élèves qui étaient en salle multimedia sont aussi sortis dans le couloirs mais un surveillant s'est aussitôt interposé, puis je me suis interposé et c'est à ce moment là, dans la bagarre, que j'ai été menacé", a précisé M. Alemany. "Des coups ont été échangés, un extincteur a été dans un premier temps vidé puis il a été lancé", a-t-il expliqué.
La police est alors arrivée et le calme est revenu.
M. Alemany a indiqué avoir porté plainte au commissariat, "pour violences volontaires au sein de l'établissement, pas en mon nom personnel".
Les trois élèves impliqués ont été entendus au commissariat pour établir les faits. L'établissement a pris à leur encontre une "mesure conservatoire" interdisant à tous trois de revenir en cours pour éviter "les troubles à l'ordre public". "Je vais demander un conseil de discipline pour les deux agresseuses et pour le garçon je vais investiguer avant de me prononcer", a souligné le directeur.
Les deux jeunes filles, ainsi que le garçon, avaient tous trois déjà été exclus de leurs collèges respectifs avant d'arriver dans celui-ci.
L'établissement, anciennent appelé Georges de La Tour, est en attente d'un nouveau nom depuis son entière reconstruction pour le début de l'année scolaire.